De Maertelaere et les Nus féminins
C'est en mai de l'an dernier qu'un tableau jusqu'alors inconnu est apparu au devant de la scene, dans une vente de la Maison de Vente Vanderkinderen. Une femme nue regarde le spectateur tout en se couvrant partiellement d'une drap jaune doré. Le cadre original, est comme on le voit souvent chez notre peintre, quelque peu baroque.
Une occasion pour nous de nous pencher quelque peu sur les nombreux Nus qu' Achilles Bentos a réalisés. Nous connaissons ainsi au moins une vingtaine de Nus féminins, auxquels il faut ajouter une série de tableaux mythologiques, notamment les très jolis tableaux prenant pour theme Léda et le cygne. On dénombre également deux statuettes de femme nue.
Une partie de ces oeuvres est gardée dans des collections que nous connaissons, mais d'autres se trouvent encore dans d'autres collections, dans des greniers ou peut-être ont-elles même été détruites.
Il semble que Bentos aimait ce genre, que, comme nous l'avons écrit plus haut, il associait parfois à des scenes mythologiques.
Ces femmes ont très souvent un physique que l'on pourrait appeler 'à la Rubens', mais il est evident qu'il savait les peindre avec le soin et l'amour necessaire. Sa technique artistique le laisse pas de doute.
On peut penser que de tells Nus, qu'il a pour l'ensemble peints pendant l'entre-deux-guerres étaient du goût de la bourgeoisie, pour laquelle il peignait également des portraits.
Les femmes n'ont guère joué un role important, semble-t-il, dans la vie d'Achilles De Maertelaere. A l'exception sans doute de sa mère Pélagie Van Laecke (1856-1931) et de sa sœur Sylvie (1892-1989) chez qui il résidera après le décès de sa mère et jusqu'à la fin de sa vie. Des liaisons amoureuses ne nous ont pas été connues, et il n'a en tous jamais été marié et n'avait pas d'enfants.
Pour ce qui me concerne, ces Nus sont souvent bien plus créatifs et plus inspirés que certains des portraits de bourgeois et bourgeoises, qu'il devait peut-être peindre plus par besoin que par inspiration artistique.